52_17/04/2006 10:51 - NZ, L'ile du Sud, suite

Nouvelle Zélande, du 4/5 mars au 6 avril, 2006 :
 
Tajet : Ile du Nord / Auckland - Ile du Sud / Christchurch - Akora - Bank’s Péninsule - Christchurch - Timaru - Oamara - Moeraki - Dunedin - Péninsule d’Otaga - Southern Scenic Road - Milton - Curio Bay - Invercargill - Bluff - Monkey Island - Manapouri - Te Anau -  Milford Sound - Queenstown - Wanaka - West Coast - Punakaiki - Motueka - Blenheim - Kaikoura - Akaroa - Christchurch - Kaikoura - Blenheim - Picton.

En résumé :
Arrivée à Auckland plus grande ville du pays, j’ai pris un avion pour être au plus vite dans l’île du sud avant que l’hiver n’attaque. De là, j’ai loue une voiture pour faire le tour de cette île, plus inhabitée que sauvage a mes yeux, où un cyclone m’a poursuivie pendant les trois semaines de ma visite. J’ai suivi la cote de Christchurch aux Catlins, remonté vers Te Anau, passer une nuit au Milford Sound, aperçu les nuages des Remakables et filé sur Lake Wanaka pour faire une halte de quelques jours avant de reprendre ma course vers la West Coast, le Parc Abel Tasman, le Fench Pass, Blenheim et retour sur Akaroa et finalement Christchurch avant de remonter en stop vers Kaikoura, ses baleines, dauphins et albatros puis prendre le ferry a Picton.



Petite introduction.
La Nouvelle Zélande comme beaucoup doivent le savoir se compose de quelques îles (Ile du Nord, Ile du Sud, Ile Stewart et quelques autres toutes petites mais parfois volcaniques et actives) et possède quelques particularités qui en font un petit pays très diversifié, voire étrange quand on pense que ce sont nos antipodes, 12 h de décalage horaire et longitude/latitude inversées ou presque. C’est le pays au sous sol le plus actif ; il se trouve a cheval sur deux plaques tectoniques qui semble-t-il, bougent souvent. Personnellement je n’ai pas senti le sol bouger. Ensuite ces îles se sont séparées des autres continents il y a tellement longtemps qu’elles n’étaient guère habitées que par des bestioles étranges venant en direct de la préhistoire. Ce qui a fait que certains oiseaux, n’ayant plus de prédateurs, ont perdu l’usage de leurs ailes, mais on en verra ça plus tard. Maintenant, ces îles sont peuplées d’environ 4 millions d’habitants dont presque la moitié se trouve à Auckland sur l’île du Nord, un autre million sur le reste de cette même île et un dernier million sur l’île du Sud. Je crois qu’il y a 11 fois plus de moutons… mais c’est à vérifier. La langue principale est l’anglais mais officiellement le pays est bilingue anglais/maori. Je suis arrivée la veille du recensement national, du coup j’ai répondu à un questionnaire me demandant quel était mon "iwi", quels étaient mes ancêtres, depuis quand j’étais là, quelle langue je parlais, où j’habitai… etc.
Tout le monde au backpacker devait y répondre. Et j’ai trouvé les questions différentes des recensements francais.


Nouvelle Zélande, 1ere  partie, Ile du Nord, du 4 mars au 6 avril.
Partie de Tahiti le samedi, je suis arrivée à Auckland le dimanche pour cause de ligne de changement de date. Auckland proposait une telle différence avec les îles pacifiques et l’Amérique du sud, que je me suis pris un choc culturel en pleine face. Dans cette grande ville qui me faisait penser a la City de Londres avec ses magasins partout "ouverts même le dimanche"… les deux anglais et le couple de français avec qui j’avais fait le voyage depuis Tahiti restaient inaccessibles à d’autres étages du backpacker géant dans lequel nous avions trouvés des chambres, je me sentais perdue. Du coup j’ai décidé de partir au plus vite vers le sud et son cote sauvage que tout le monde me ventait depuis des semaines et des mois de voyage.
Avant de partir j’ai pu faire la connaissance de Frank et Lynn des amis de Didier et Françoise a Villiers le bel. J’ai été accueillie par toute la famille pour une soirée éclaire avant de prendre l’avion pour Christchurch. Soirée bien sympa où se mélangeaient français et anglais avec plein d’accent différents et goûter les moules locales vertes et géantes ! Cuisinees par Frank, miam.
Arrivée à Christchurch, la ville était redevenue à des dimensions plus habituelles pour moi, les immeubles ne faisaient plus qu’un étage ou deux ce qui me rendait la vue du ciel à laquelle je me suis bien habituée.


La route : de la conduite à gauche, l'état des routes et des voitures, les signes sur le bas-côté, à la voiture et son mode d’emploi.
J’ai donc loué une voiture, une Toyota Starlett a boîte automatique car la conduite à gauche me semblait déjà un défi, je ne comptais pas en plus ajouter les vitesses à passer avec la main gauche. Je pensais partager les frais avec quelques autres backpacker mais la demoiselle que j’ai embarquée s’est vite défilée en disant qu’elle ne pouvait pas conduire sans permis international, elle m’a aussi tapé sur les nerfs en ne se levant que vers 13h après avoir passer sa nuit a regarder des films jusque pas d’heure dans la nuit… A part ça elle était sympa. On s’est bien amusées en appelant l’assistance 3 ou 4 fois pour un pneu crevé.
Un camping car arrivait dans le sens inverse et sur ma portion de route vu le nombre de voitures garées sur son coté de la route, du coup j’ai eu peur, pas l’habitude de voir un véhicule me foncer dessus de ce coté la, j’ai explosé un pneu et à l’arrivée, on s’est rendue compte que le deuxième aussi était à plat. Total : deux pneus neufs.
La première fois qu’on a appelé je ne savais plus où chercher le pneu de secours (le mode d’emploi était tout en japonais…), la seconde pour leur dire qu’on l’avait trouve mais qu’on ne pouvait pas le sortir de la car le lecteur CD était fixe de tel manière que le pneu était coincé, la troisième fois pour leur dire que des jeunes gens sympas nous aidaient à sortir le pneu et même à le mettre en place et la quatrième fois … parce que la batterie était tombée à plat entre temps !
Une fois cet épisode passé je n’ai plus eu de gros problème avec la conduite à gauche. Il suffisait qu’une ligne blanche soit tracée au sol pour que je me rappelle bien de l’avoir à ma main droite et si en plus une autre voiture était sur la route c’était parfait, ces repères me suffisaient. Mais je dois reconnaître qu’une fois ou deux a la sortie d’un parking je me suis retrouvée face à une voiture sur la mauvaise file… mais de loin. Une fois a leur hauteur, je pouvais voir la tête des gens qui me regardaient comme une cinglée !
La route était assez fatigante car il y a beaucoup de virages mais surtout car le revêtement est de la matière qui fait les vieilles départementales chez nous et que le bruit qui s’en dégage est énorme. Parfois un endroit de la route a été "raccommodé" avec une autre matière et on peut goûter au silence quelques secondes. A d’autres moments la route laisse la place à une piste ou il vaut mieux rouler à 30 km/h si on ne veut pas avoir de problème. Heureusement que j’avais la musique sur mon Mp3.
Le long de la route on peut voir des tas de fléchage pour des lieux aussi divers que variés mais avec des intérêts différents. C’est ainsi qu’on peut visiter des chutes d’eaux ou des vieux ponts, des usines de fromage, un foret d’arbres millénaires ou une plage perdue.
Biensur il y a aussi les "crossing" ou "passage de…" en français, passages moutons, de vaches, de canards, d’animaux sauvages, etc... Mais le seul "passage de kiwis" que j’ai pu voir était dans l’île du nord.
Le week-end, dans les rues, on peut voir beaucoup de voitures briquées au plus haut point. On dirait que pas mal de néo-zélandais sont adeptes du tunning. Je n’ai pas fait attention si ce n’etait que des jeunes, mais dans Christchurch il y avait une ambiance "American Graffiti" étonnante. D’autant plus qu’il y a beaucoup de anciennes voitures toujours en état de marches. On m’a expliqué que cela venait du fait que les voitures étaient difficiles à avoir jusqu’à ce que les japonais et les chinais ne s’intéressent au marché. Mais les vieilles voitures ont l’ait d’être toujours appréciées.


Les animaux.
Ils y a les domestiques et les sauvages.
J’ai vu des moutons partout mais il y a aussi des vaches et des biches qui ont perdus leur statut d’animaux sauvages depuis qu’elles se sont trop développées et que leur chasse à l’hélicoptère est devenue moins rentable…
Pour les sauvages, j’ai adoré découvrir les Pukekos, ou canards bleus. Les Kéas dans les sommets enneigés voir glacés sont de drôles de perroquets qui aimeraient bien vous piquer votre sandwich…
Avant il y avait des Moas. De lointains cousins des kiwis, avec des ailes inutiles et des cous aussi grands que ceux des autruches. Les maoris les chassaient, le dernier a du être tué il y a un petit millier d’années. J’en ai vu un empaillé au Musée d’Auckland, il faisait bien 4 mètre de haut. A coté, le kiwi, lui est tout petit mais je ne l’ai vu que dans l’île du nord. Alors c’est pour plus tard.

Et puis il y a les Sanflies ; ces mouches des sables, si on traduit, sont infernales, elles trouvent tous les endroits pour rentrer dans vos vêtements et vous piquer, et ça fait mal, plus mal qu’un moustique ! La seule consolation c’est qu’elles sont plus lentes que les moustiques et qu’on peut en tuer quelques unes pour se venger, nah !

Les paysages traversés... et y'en a !
La Péninsule de Banks de la route des sommets
Ce soit disant "quartier français", est fait de deux coins de rue nommés avec des noms français et une "place de la poste" en français dans le texte. Cela n’empêche que le lieu est agréable, qu’à la bonne saison on peut y voir des dauphins et le petit musée est très intéressant. Pour y arriver on peut prendre l’ancienne autoroute construire pour les voiture à chevaux et les piétons, pas large cette route surplombe la péninsule et ses anciens cratère de volcan maintenant transformés en creek ou baie selon leur taille. La construction de cette autoroute avait commencée au début des 1900 et n’a pas été finie après la mort de son initiateur, en 1934. Il y a des arrêts très régulièrement toujours aménagées et toujours avec une superbe vue sur le paysage. Malheureusement ça fait partie des photos que j’ai perdues dans une mauvaise manip’.

Les Moeraki Boulders a marrée montante
De gros rochers ronds se trouvent sur la plage de Moeraki. Ces rochers étaient dans la dune qui longe la plage. Certains s’y trouvent encore. L’érosion les a roulés et usés à l’extérieur mais on peut voir qu’ils sont fait d’une autre roche a l’intérieur, dorée comme du miel. On dirait de grosses billes géantes posées sur la plage. La marée montante les entoure tranquillement alors que la marée basse forme des flaques à leur base où tout se reflète.
Avant il parait qu’il y en avait aussi des petits mais certains sont partis décorer d’autres lieux… involontairement dira-t-on. Ils feraient bien de faire attention avec les autres, il y a bien un Moai d’une tonne qui a disparu de l’île de paques.


La Péninsule d'Otago sans les Albatros
Apres avoir débarquée ma covoiturette je suis partie dans un coin tranquille, un camping perdu après une route a fleur d’eau le long de ce qui entoure la péninsule d’Otago. Il n’y que deux routes soit le long de la mer, soit par les sommets, les deux sont superbes, une à l’aller l’autre au retour. Au bout de la route la colonie des Royal Albatros. Le seul hic c’est que c’était la saison des petits et les adultes ne volent pas beaucoup à ces moments la. La colonie est visitée de l’autre cote de la falaise et si on ne vient pas aux bonnes heures on ne voit rien. Soit j’attendais dans le coin toute la journée pour qu’une place se libère dans une des visites guidées du centre, soit j’avais de la chance et les albatros décolleraient pendant que j’étais dans les parages, soit je repartais sans voir d’albatros. Ce fut la dernière solution… Je n’ai rien vu. Mais j’en ai vu plus tard, à Kaikoura. Avant de partir de là j’ai vu des lions de mer de très près et transporté un passager clandestin sur le toit de ma voiture. Ce qui a fait rire quelques touristes avant que je ne m’arrête pour voir ce qui se passait de bizarre au point qu’on ne me quitte plus du regard…


Les Catlins dans la grisaille
Les Catlins se trouvent vers la pointe sud de l’île du Sud. C’est une région presque inhabitée sauf par les moutons et ceux qui s’en occupent. Très venteuse car proche de la mer et "face" à l’Antarctique, les arbres y poussent de travers. Le temps n’y était pas fameux et même les locaux se plaignaient que cet automne ressemblait déjà à l’hiver. Mais la météo ajoutait au coté pittoresque des alentours. Les Catlins sont traversés par la "Scenic Road" de Balcutha à Fortrose qui vous invite à faire un détour de quelques kilomètres, voire quelques dizaines de kilomètres tous les 500m pour visiter un point d’intérêt local. C’est ainsi que j’ai découvert Nugget points et son phare, pic niqué à Kaka Point, raté la marée basse pour découvrir Cathedral caves, pris en photos les Punakaunui Falls les chutes d’eaux les plus photographiées de Nouvelle Zélande comme disait mon guide, guetté les pingouins à Curyo Bay, fait du camping sauvage a Monkey Island, marché au milieu des arbres millénaires de Dean Forest, et tant d’autres choses encore. Balades variées et magnifiques mais un peu solitaires à la fin, surtout à force de camper dans des endroits incroyables, reculés et déserts.
A la suite de ça, j’ai passe deux jours à Invercargill pour renouer avec la civilisation avant de reprendre la route vers Milford Sounds en passant par Manapouri, Te Anau et leurs lacs respectifs.

Milford Sound sous la pluie
Apres tant d’arrêts, j’ai roulé. Il y avait moins de choses d’indiquées que dans les Catlins jusqu’ à ce que j’arrive sur les lacs de Manapouri et Te Anau. Mais la route promettait d’être longue car appelant à de nombreux arrêts et à part les campings quasi sauvages du "Departement of Conservation" ou DOC il n’y avait rien entre Te Anau et le Milford sound lui-même. Alors j’ai roulé. Et bien sur, je me suis arrêtée pour prendre des photos, des Miror Lakes, des Kéas, des nuages qui envahissaient la vallée et qui bientôt allaient exploser. Ils ont craque juste comme j’arrivais au Sound. Je me voyais mal passer la nuit en camping mais il n’y avait plus de place dans le seul et unique backpaker du coin, à 200 km à la ronde… Heureusement une annulation m’a sauvée et j’ai pu dormir au chaud et surtout au sec. Le lendemain le soleil essayait de passer par-dessus les montagnes lorsque je me suis réveillée et j’ai vu les lumières et couleurs changer petit à petit pendant le mon petit déjeuner bien matinal. De là je suis partie me balader vers le sound, ou fjord, et j’ai découvert un lieu fait de montagnes plongeant directement dans la mer, le tout a marrée basse ce qui m’a permis de voir de plus près les chutes d’eau se déversant dans ce drôle de lieu. Comme je profitais et contemplais cette vue imprenable la marrée s’est jouée de moi et à commencer à remonter, j’ai du défaire mes chaussures pour traverser certains endroits que j’avais passé a sec quelques minutes plus tôt. Je regardais les cormorans se faire sécher au soleil, les bateaux partirent avec leur chargement de touristes et les kayaks filer tranquillement sur une eau tranquille.
En repartant tout aussi tranquillement vers ma prochaine destination, je me suis arrêtée plusieurs fois pour apprécier les merveilles aux alentours dont le Chasm. Une rivière doublée d’une cascade suis son cours mais la roche change pour une de ces pierres tendres dont j’ai oublie le nom. Des trous se sont formes par l’érosion, mais pas des petits trous, des trous énormes où se sont engouffrés des troncs d’arbres entiers. Malheureusement les photos ne rendent pas la force de ce lieu ni de cette rivière. Une fois que j’ai eu repassé le tunnel, les nuages étaient revenus.


Les Remarkables dans les nuages
Pour aller à ma destination suivante je devais passer par la ville la plus visitée de Nouvelle Zélande : Queenstown. C’est le lieu de tous les sports extrêmes. Le buggy jumping, saut à l’élastique le plus haut du monde, le rafting, le parachutisme… tout. Et d’autre que je ne connais pas. Mais c’est aussi la ville la plus cher de Nouvelle Zélande, enfin pour les touristes. Alors je ne me suis pas attardée, surtout que l’endroit intéressant à voir sont les Remarkables et que malheureusement pour moi ils étaient sous les nuages. Ils y étaient toujours le lendemain au réveil, vous pouvez même vérifier sur l’album photos…


Lac Wanaka sous le soleil
La route que j’avais prévue était un peu longue pour la faire d’un coup, je me suis arrêtée pour le déjeuner après seulement deux heures de route mais la vue était tellement belle et le soleil revenu que je n’ai pas pu résister. J’ai même pris une nuit dans un backpacker et je suis restée… 4 jours ! Ça m’a fait du bien. Tous les matins je me levais avant le check out et je demandais une nuit de plus en me disant demain je bouge, mais les repas en commun et les sorties avec Anita, Pat et Aurore et quelques autres me faisaient tellement plaisir que je n’avais plus envie de bouger. Et en plus, il y avait le cinéma de Wanaka… et King Kong que je n’avais pas vu et…, et…, et plein de choses qui ne vont pas dans la catégorie "paysages" que ce sera pour plus tard.